Pouvez-vous nous présenter votre cabinet de conseil La Direction?

La Direction est un cabinet de conseil spécialisé en finance, offrant des services de direction financière externalisée. Nous proposons aux entreprises qui n’ont pas besoin d’un directeur financier à temps plein ou qui n’en ont actuellement pas, de mettre à leur disposition un membre de notre équipe, salarié de La Direction. Cette personne viendra travailler à temps partiel au sein de l’entreprise pour assurer le rôle de directeur administratif et financier.

Notre approche se distingue par un accompagnement en direction financière à temps partagé. Il est essentiel de noter cette nuance, car d’autres cabinets ou plateformes proposent des services de transition. Dans ce contexte, la transition implique l’affectation d’une personne chez vous à temps presque plein, pour une période de 2, 3, 4, 5 ou 6 mois, par exemple pour remplacer un congé maternité ou pour gérer la transition liée à l’acquisition et à l’intégration d’une nouvelle société dans le groupe.

Notre approche se concentre davantage sur la prestation continue et l’accompagnement récurrent. Elle vise à aider l’entreprise à se structurer, en particulier lorsque celle-ci n’a pas besoin d’un directeur financier à temps plein en interne.

Vous êtes expert en direction financière des entreprises tech et digitales :  ces entreprises ont-elles plus de besoins que d’autres ?

Les start-ups ont des besoins financiers considérables. Elles doivent lever des fonds auprès d’investisseurs privés, de banques, et même solliciter des subventions auprès d’institutions publiques. Cela nécessite de communiquer efficacement leur vision stratégique financière, notamment à travers des business plans. Ce premier défi n’est pas anodin pour les jeunes entreprises.

Une fois les fonds obtenus, la gestion financière devient cruciale. Il faut mettre en place un reporting pour les actionnaires, une forme de communication financière souvent associée aux grandes entreprises cotées, mais tout aussi importante pour les petites structures. Les start-ups sont souvent caractérisées par une croissance rapide, accompagnée de dépenses significatives. Par conséquent, elles doivent gérer leur trésorerie et leurs finances de manière précise. Cette gestion engendre des responsabilités considérables, bien au-delà de la simple gestion du cash : insuffler une culture du budget, anticiper des difficultés de trésorerie, piloter les dépenses engagées dans le cadre de subventions…

De plus, il est nécessaire de structurer une organisation administrative et financière solide. En plus de la modélisation de business plans, de rapports financiers et de prévisions de trésorerie, les outils opérationnels doivent être mis en place. Comment facturer, comment gérer les stocks, qui sera en charge de ces tâches ? Cela implique généralement un triptyque composé d’outils, de processus et de personnes, une tâche complexe.

Les besoins de ces jeunes entreprises en la matière sont souvent ponctuels et ne justifient pas un poste à temps plein. C’est pourquoi nous nous avérons particulièrement pertinents pour les entreprises technologiques et digitales, en particulier les start-ups, qui sont confrontées à ces défis.

Nous constatons également que de plus en plus de PME nous sollicitent. Elles ont généralement un ou deux comptables en interne et gèrent bien leur entreprise. Cependant, en période de difficultés, par exemple avec la hausse des coûts des matières premières ou des niveaux de dette accrus, elles ont du mal à anticiper leur trésorerie. Dans de telles situations, un directeur financier à temps partagé peut les aider à élaborer des prévisions financières et à apporter un sentiment de sécurité, ou à signaler des mesures à prendre.

Quelle est votre approche pour atteindre les objectifs recherchés ?

Nous cherchons à comprendre les besoins qui ont conduit le dirigeant à nous contacter. Parfois, ces besoins sont clairement identifiés car le dirigeant a déjà effectué un travail préliminaire, engagé des discussions ou échangé sur le sujet. Parfois, les dirigeants s’aperçoivent que quelque chose ne va pas, par exemple, lorsque leur trésorerie connaît des difficultés, et c’est à ce moment-là qu’ils nous sollicitent.

Notre approche consiste à évaluer les besoins du client en fonction de ses problèmes. Nous recommandons un ensemble d’actions et estimons le temps nécessaire pour les mettre en place. Souvent, au début, il y a une phase de travail plus intensive. Par exemple, si quelqu’un nous consulte pour mettre en place un système de reporting afin de mieux piloter son entreprise, nous commencerons par retravailler le budget. Ensuite, lors de la mise en place du reporting, nous comparons chaque mois les chiffres budgétés avec les chiffres réels de l’entreprise en termes de chiffre d’affaires et de dépenses. De plus, nous pouvons mettre en place divers indicateurs financiers pour analyser les performances, comme des écarts de chiffre d’affaires ou des marges plus faibles, et en rechercher les causes.

Les indicateurs varient en fonction du type d’entreprise, que ce soit une entreprise SaaS, une entreprise industrielle ou de services, et nous adaptons notre approche en conséquence. Ainsi, nous estimons le temps nécessaire à la mise en place du reporting, tant au départ qu’à titre récurrent, pour répondre au mieux aux besoins du client.

Nous bénéficions d’une connaissance approfondie grâce à l’expérience acquise auprès des nombreuses entreprises que nous avons accompagnées. Nous tirons profit de cette expérience pour aider nos nouveaux clients à qualifier leurs besoins, ce qui permet de gagner du temps.

En outre, notre approche est hautement flexible. Par exemple, si nous avons initialement estimé qu’il fallait accompagner un client un jour par semaine et que ses besoins évoluent en cours d’année, nous pouvons augmenter notre implication pour répondre à des besoins ponctuels plus importants. À l’inverse, si nous avons résolu certains problèmes et que nous avons transmis des compétences à l’équipe de l’entreprise, nous pouvons réduire notre prestation.

Cette flexibilité répond aux besoins des start-ups, qui peuvent connaître des fluctuations dans leur trésorerie, ainsi que des entreprises qui cherchent à varier les coûts de cette fonction en fonction de leurs besoins.

Quelle est votre stratégie de croissance ?

Notre premier axe de développement est d’intégrer de nouvelles verticales à notre métier. Actuellement, nous sommes actifs dans le domaine de l’assistance administrative et pré-comptable à temps partagé, ainsi que dans la direction financière à temps partagé. Concrètement, cela signifie que des directeurs financiers (CFO) et des responsables administratifs sont intégrés au sein de La Direction et travaillent chez nos clients.

Récemment, nous avons également lancé une branche dédiée à l’audit financier, que l’on appelle “Transaction Services”. Cette nouvelle branche répond aux besoins de nos clients qui envisagent des acquisitions ou des cessions d’entreprises, en les aidant à se préparer à ces opérations. De plus, nous répondons à la demande des fonds d’investissement, en effectuant des audits financiers préalables à leurs investissements. Cette diversification est cohérente, car nous sommes des experts en direction financière, à la fois du point de vue de l’audit et de la gestion opérationnelle, ce qui nous permet d’apporter un regard pragmatique et opérationnel à nos missions d’audit.

Le deuxième axe de développement concerne l’expansion régionale. Nous avons ouvert un bureau à Toulouse il y a un an avec le recrutement d’une directrice financière expérimentée : Cynthia Pareau. Le développement de ce bureau se passant très bien, nous envisageons de renforcer notre présence régionale. En effet, ouvrir des bureaux dans d’autres villes serait une évolution naturelle pour La Direction.

Si vous voulez avoir plus d’informations sur La Direction, vous pouvez les suivre sur linkedin.

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